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LUTS renaît de la révolution qui a eu lieu au pays. « Avant, c'était une cellule du pouvoir, une couverture du RCD de Ben Ali » , se rappelle Farhat Hidous, membre de l'association. ParChristian Chavagneux. Il aura fallu moins de 100 jours à Joe Biden pour complètement révolutionner le débat de politique économique mondial. Le président américain a posé d’emblée trois objectifs : relancer rapidement l’économie après la pandémie avec un énorme plan de soutien, quitte à provoquer la surchauffe ; accroître Dansune institution comme l’Église, le mépris affiché pour les ultimes pratiquants est suicidaire. Si, théologiquement, l’opposition entre Galeriephotos du film Il était une fois la révolution Il était une fois la révolution ? Affiche Photos Plus de photos James Coburn - 45 Rod Steiger - 37 Romolo Valli - 1 Maria Monti - 1 Titreoriginal : GIU’ LA TESTA. Something went wrong. View cart for details. Rencontrer Des Hommes Riches En France. jjl5 Freenaute Patient Messages 57 Enregistré le 21 décembre 2018, 1733 Freenaute En Migration Connexion Fibre Commande 14 mars 2019 Affichage de l'heure sur Server Delta Bonjour, Je remarque qu'avec le temps l'heure s'affiche de plus en plus souvent, du style une à deux fois par minute alors qu'au début on y avait droit, qu'une à deux fois part quart d'heure. Observez-vous ce phénomène ? Je connais la possibilité plutôt imparfaite de modifier l'intensité de l'affichage par Freebox OS et qui doit être repositionnée à chaque REBOOT du Server Delta mais y a t il une solution pour agir sur l'espace de temps entre deux affichages ??? mimo57 Freenaute Patient Messages 37 Enregistré le 10 décembre 2018, 1449 Freenaute En Migration Connexion ADSL Commande 08 déc. 2018 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par mimo57 » 20 novembre 2019, 2346 Et pendant ce temps la d'autres voudraient qu'elle soit affichée en permanence ; philoo94 Freenaute Patient Messages 218 Enregistré le 28 mai 2011, 1001 Freenaute En Migration Connexion Fibre Commande 04 déc. 2018 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par philoo94 » 21 novembre 2019, 1635 En effet moi j'aimerai bien avoir l'heure en permanence mais, semble t-il, la qualité des LEDs fait qu'elles grilleraient rapidement... Dommage ! Uwe Von B Freenaute Patient Messages 283 Enregistré le 07 décembre 2018, 2347 Freenaute En Migration Connexion Fibre Commande 04 déc. 2018 Expédition 10 juil. 2020 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par Uwe Von B » 22 novembre 2019, 1113 Sur mon serveur, l'heure ne s'affiche que si on le touche au niveau de l'écran, ou sur le dessus. Si chez vous l'heure s'affiche spontanément et plusieurs fois par minutes, c'est peut-être lié à un capteur défectueux. Pierre8562 Freenaute Patient Messages 11 Enregistré le 09 novembre 2019, 1724 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par Pierre8562 » 23 novembre 2019, 0201 Sur la mienne pareil affichage plusieurs fois par minutes qui semblent correspondre à la dernière MAJ. J'ai contacté Free qui m'a gentillement envoyé balladé et dit que ce n'était pas vraiment gênant ... philoo94 Freenaute Patient Messages 218 Enregistré le 28 mai 2011, 1001 Freenaute En Migration Connexion Fibre Commande 04 déc. 2018 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par philoo94 » 23 novembre 2019, 0812 Pierre8562 a écrit ↑23 novembre 2019, 0201 Sur la mienne pareil affichage plusieurs fois par minutes qui semblent correspondre à la dernière MAJ. J'ai contacté Free qui m'a gentillement envoyé balladé et dit que ce n'était pas vraiment gênant ... Ils sont sympas ! Lorsqu'on leur demande s'il serait possible d'avoir l'heure en permanence ils disent que la durée de vie des LEDs ne permet pas d'assurer cette fonction... Pierre8562 Freenaute Patient Messages 11 Enregistré le 09 novembre 2019, 1724 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par Pierre8562 » 23 novembre 2019, 1004 Oui pour eux c'est un probleme logiciel aleatoire sur certaines box. C'est super pénible de s'allumer toutes les 30s je pense cacher la box dans un meuble et terminé. Toute facon mon agregation 4g ne fonctionne pas non plus avec une puce free mobile aucun soucis ... mais pareil ce n'est pas leur faute il ne peuvent rien faire ... Sans oublier les multilples bugs hdmi arc mp4 x265 non lus ... Je regrette ma révolution ... jjl5 Freenaute Patient Messages 57 Enregistré le 21 décembre 2018, 1733 Freenaute En Migration Connexion Fibre Commande 14 mars 2019 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par jjl5 » 23 novembre 2019, 1030 On nous dit qu'il faut économiser les leds mais on n'a pas signé pour une montre qui s'affiche et clignote toutes les 30 secondes ! C'est assez génant à ce rythme vous trouvez pas ? Pierre8562 Freenaute Patient Messages 11 Enregistré le 09 novembre 2019, 1724 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par Pierre8562 » 23 novembre 2019, 1056 C'est clair. D'ailleurs moi la mienne si je passe devant par contre elle ne s'allume pas. A ce leds vont faire 1 an. J'attends la prochaine maj avant de les rappeler ... jjl5 Freenaute Patient Messages 57 Enregistré le 21 décembre 2018, 1733 Freenaute En Migration Connexion Fibre Commande 14 mars 2019 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par jjl5 » 24 novembre 2019, 0817 Bonjour, Bon alors depuis hier le 23/11/2019, indépendamment de toute mise à jour, le Server ne m'indique plus l'heure fréquemment et intempestivement comme il l'a fait pendant des semaines. J'ai bien levé une "peluche" qui était posé dessus mais dans sa partie arrière normalement insensible aux capteurs d'effleurement provoquant l'affichage de l'heure. De toutes façon si je la remets maintenant, toujours pas d'heure ! Cette Delta m'étonnera toujours …. Encore quelques bugs et on y est presque. Cordialement Modifié en dernier par jjl5 le 25 novembre 2019, 0432, modifié 1 fois. philoo94 Freenaute Patient Messages 218 Enregistré le 28 mai 2011, 1001 Freenaute En Migration Connexion Fibre Commande 04 déc. 2018 Re Affichage de l'heure sur Server Delta Message par philoo94 » 24 novembre 2019, 1117 jjl5 a écrit ↑24 novembre 2019, 0817 ... Encore quelques bugs et on y est presque. Cordialement Je n'avais pas eu le bug de l'heure, je l'ai eu 10 mn il y a 48 h... Comme tu dis "quelques bugs"... Messages 1 Enregistré le 20 novembre 2019, 1854 Pour ma part installation de la delta s le l'heure ne s'affiche que si je touche le couvercle. Message par » 24 novembre 2019, 1755 jjl5 a écrit > Bonjour, > > Je remarque qu'avec le temps l'heure s'affiche de plus en plus souvent, du > style une à deux fois par minute alors qu'au début on y avait droit, qu'une > à deux fois part quart d'heure. > > Observez-vous ce phénomène ? > > Je connais la possibilité plutôt imparfaite de modifier l'intensité de > l'affichage par Freebox OS et qui doit être repositionnée à chaque REBOOT > du Server Delta mais y a t il une solution pour agir sur l'espace de temps > entre deux affichages ??? 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Créant des personnages, en modifiant d’autres, ils racontent l’histoire d’un groupe de révolutionnaires qui se donne pour tâche d’exécuter, selon une liste de gens à tuer, des personnes liées au pouvoir. Entre l’assassinat de l’Archevêque de Saragosse – moment où s’ouvre la pièce – et le projet d’exécution du roi Alphonse XIII, on suit les personnages dans leur entreprise. Le ton, plutôt grave, n’exclut pas quelques sourires. "On parle de gens qui souffrent, asservis dans un système quasi féodal, explique Philippe Soldevila 98 % de l’Espagne, à l’époque, est possédée par 5 % de la population. Analphabétisme, mortalité infantile, misère c’est vraiment le Moyen Âge. C’est sûr qu’il y a de l’humour, des choses un peu surréalistes qui vont probablement provoquer le rire. Mais dans le fond, c’est assez effrayant." Sans poser le dilemme moral de l’action terroriste, ¡Anarquista! montre des personnages voulant transformer leur monde. "Pour eux, l’important est de faire les choses, avance Simone Chartrand. Ils se disent eux-mêmes qu’ils ne possèdent pas la vérité, mais ils veulent abattre la monarchie. La maison brûle il leur faut agir, plutôt que d’espérer des jours meilleurs." Le texte évite de schématiser, de donner des réponses toutes simples à un problème complexe. "C’est fascinant de tomber dans l’anarchisme ces idéaux-là, cette utopie-là, c’est assez émouvant, assez romantique aussi. Ça part de l’idée que l’être humain est essentiellement bon, donc si tu détruis toutes les bases de la société, ne restera que l’homme qui va grandir en fraternité. Mais ce n’est pas si simple, réfléchit le metteur en scène. Aborder une thématique comme celle-là, au point de vue moral, philosophique, c’est délicat. On ne peut pas le faire avec naïveté." "Quand on répond naïvement, je trouve qu’on s’en débarrasse, enchaîne l’auteure. On ne se trempe pas vraiment dans le sujet. Je ne fais pas une histoire avec les bons, les méchants. Je ne crois pas, fondamentalement, qu’on soit bon ou méchant. C’est pour ça que dans toute la pièce, les personnages sont les deux à la fois ils sont pleins de contradictions." ¡Anarquista! est le fruit de deux années de travail recherche, développement de personnages puis, avec les comédiens et les concepteurs, improvisations, réflexion, discussions. "Depuis le début, les gens sont vraiment engagés dans le projet, assurent les deux créateurs. C’est vraiment une aventure théâtrale; et les gens ont l’impression de prendre parole." "Ce que ça va donner, conclut Philippe Soldevila, on ne le sait jamais avant la première. Mais ce qui est certain, c’est qu’on a osé, on est vraiment allés au bout de quelque chose, sans compromis; et ça, on en est très fiers." L’équipe est formée des concepteurs Stéphane Caron, Christian Fontaine, Isabelle Larivière, Louis-Marie Lavoie, Emmanuelle Kirouac-Sanche et des comédiens Jean-Jacqui Boutet, Philippe Dion-Boucher, Tania Kontoyanni, Jacques Laroche, Christian Michaud, Patrick Ouellet, Marie-France Tanguay. Jusqu’au 10 avrilAu Théâtre Périscope Voir calendrier Théâtre Résumé Index Plan Notes de la rédaction Texte Notes Citation Auteur Résumés L’histoire algérienne officielle enseigne que le Front de libération nationale fut révolutionnaire. De fait, il incarna en paroxysme terminal le refus de la domination étrangère et il conduisit une guerre populaire rurale. Mais, au vrai, les projets qu’il dessina pour l’après ,indépendance se limitèrent pratiquement à l’émancipation nationale – par un retour aux sources culturelles assez souvent frotté de références traditionalistes, par le recours à l’industrialisation, et plus largement par l’investissement dans un modernisme technophile bien distant d’une modernité renvoyant à des changements culturels en profondeur qui ne furent jamais décisivement promus. Il y eut toutefois des analyses et des projets d’allure révolutionnaire, mais ils furent toujours marginaux et produits à huis révolution » du FLN ne se disjoignit pas des réflexes traditionnels du communautarisme. Elle fut scandée au sommet, surtout à titre de rhétorique instrumentale dans le segment militaire finalement triomphant, l’état,major général, dirigé par le colonel Boumediene dans l’entreprise de conquête du pouvoir. Au total, le FLN ne fut guère révolutionnaire si l’on veut dépasser la simple acception d’une révolution anticoloniale, et pour peu que l’on considère les différences de sens entre thawra en arabe et révolution en français. Le FLN ne fut pas un front révolutionnaire. Il fut un front de résistance. Official Algerian history teaches that the national Liberation Front was revolutionary. It is a fact, it incarnates the refusal of foreign domination in a final paroxysm and it leads to a popular rural warfare. But really, the plans that it draws up for after independence were practically limited to national freedom with a return to cultural origins often enough involving traditional references, with recourse to industrialization and to a greater extent to investment in technical modernism well distant from a modernity going back to deep cultural changes which were never decisively promised. There were however analyses and plans of revolutionary nature, but they were always marginal and produced behind closed doors. The FLN revolution didn’t separate itself from traditional communal reactions. It was scanned at the summit especially by virtue of instrumental rhetoric in the final triumphant military section, the General Headquarters, directed by colonel Boumediene in the conquest of power. In all, the FLN was hardly revolutionary if one wants to go beyond the simple acceptance of an anti colonial revolution even if one considers the differences of meaning between thawra’ in Arabic and Revolution in French. The FLN was not a National Revolutionary front. It was a resistance front. La historia argelina oficial enseña que el Frente de la Liberación Nacional fue revolucionario. De hecho encarna en paroxismo terminal el rechazo de la dominación extranjera y condujo una guerra popular rural. Pero, en realidad, los proyectos que dibujó para después , independencia se limitaron prácticamente a la emancipación nacional – por un retorno a las fuentes culturales a menudo frotado con referencias tradicionalistas, por el recurso a la industrialización, y más ampliamente por la inversión en un modernismo tecnofilo muy distante de una modernidad incitando a los cambios culturales en profundidad que nunca fueron decisivamente promovidos. Hubo, sin embargo, análisis y proyectos de paso revolucionario, pero fueron siempre marginales y producidos a puerta cerrada. La “revolución” del FLN no se desjuntó de los reflejos tradicionales del comunitarismo. Fue conformada en la cumbre sobre todo con titulo de retórica instrumental en el segmento militar finalmente triunfante, el Estado mayor general, dirigido por el coronel Boumediène en la empresa de conquista del poder. En total, el FLN casi no fue revolucionario si queremos sobrepasar la simple aceptación de una revolución anticolonialista, y por poco que consideramos las diferencias de sentido entre thawra en árabe y revolución en francés. El FLN no fue un frente revolucionario. Fue un frente de resistencia. يعلن التاريخ الجزائري الرسمي على أن جبهة التحرير الوطني كانت حركة ثورية. و لهذا فقد تجسدت فيها في النهاية حدة الرفض للهيمنة الأجنبية وقادت حربا شعبية ريفية. لكن، و في حقيقة الأمر، نجد أن المشاريع التي رسمتها لما بعد الاستقلال قد انحصرت فعليا في التحرر الوطني من خلال العودة إلى الأصول الثقافية ذات المرجعية التقليدية، و باعتماد التصنيع، و بالاستثمار و بصفة كبيرا في التحديث التقنوي بعيد كل البعد عن الحداثة التي تقتضي تغييرات ثقافية عميقة، و هي من الأمور التي لم يهتم بها. و قد تم مع ذلك القيام بتحاليل والإعداد لمشاريع ذات طابع ثوري، و لكن لم يحكم لها أن تعرف سوى الهامشية و الإعداد في دوائر مغلقة. و هكذا لم تتمكن "ثورة" جبهة التحرير الوطني من الابتعاد عن أنماط التفكير التقليدي المميز للتكتلات الجماعاتية. و قد رفعت كشعار من قبل السلطة لكي تستغل في الخطاب السياسي ضمن التوجه العسكري الذي انتصر في نهاية المطاف بقيادة هيئة الأركان العامة التي أشرف عليها الكولونيل بومدين في مساعيه للسيطرة على الحكم. في الخلاصة، لم تكن جبهة التحرير الوطني ثورية بالمعنى الصحيح، إذا تجاوز الفهم البسيط للثورة المضادة للاستعمار، و إذا أخذنا بعين الاعتبار الدلالات المختلفة التي تأخذها هذه الكلمة أي ثورة في اللغة العربية أو في اللغة الفرنسية. و لهذا يمكن القول أن جبهة التحرير الوطني لم تكن جبهة ثورية، بقدر ما كانت جبهة de page Entrées d’index Haut de page Notes de la rédaction Sur ce sujet, cf. l’intelligente analyse de textes de Slimane Chikh, l’Algérie en armes ou le temps des certitudes, Economica, Paris, 1981, pp. 345-383. Texte intégral 1Le Front de libération nationale FLN fit une révolution, qui lui fut consubstantielle de 1954 à 1962, puis après l’indépendance. C’est là du moins la vision que propose, coram publico, l’histoire officielle de l’Algérie indépendante. Dans les manuels d’histoire pour écoliers du secondaire conçus à l’époque du régime autoritaire de Boumediene, et dans ceux des années 1980 qui restent encore en usage aujourd’hui, c’est là une antienne la guerre de libération anticoloniale de l’Algérie de 1954-1962 est uniment dénommée révolution », avec, dans les textes en français, une majuscule à r » ; le 1er novembre 1954 constitue l’aurore de la Révolution ». Certes, en arabe, le mot thawra, que l’on traduit généralement – et hâtivement – par révolution » peut en effet accepter cette acception, si ce n’est que le champ sémantique de thawra » est assez différent de celui de révolution. » 2Il n’importe thawra », dans les publications officielles en arabe, révolution » dans celles en français, sont, dans le discours du FLN, le début et la fin de toutes choses. Et cela de manière si insistante que révolution » finit par vouloir dire beaucoup de choses différentes éventuellement, la transformation socio-économique radicale ; beaucoup plus fréquemment, la guerre de libération, en quasi synonyme de jihad ; voire, les inspirations du pouvoir d’État algérien dans les manuels d’histoire susmentionnés, toute décision prise par ce dernier est couramment dénommée décision de la révolution ». Généralement, tout ce qui est censé aller dans le sens algérien de l’histoire y est dénommé révolution. » Ainsi, ce fut la révolution » qui résolut d’arabiser l’enseignement et de procéder à l’algérianisation de toutes choses ». Il n’est évidemment pas question ici de remettre en cause – bien au contraire – le bien-fondé de décisions qui firent renouer le peuple algérien avec sa langue majoritaire, laquelle avait été sa langue de culture pendant plus d’un millénaire. Cela dit, l’arabisation fut généralement conçue dans une pente de légitimation sous les auspices d’un sacré qui ne distinguait pas islamité et arabité, et qui ne fut guère en soi révolutionnaire c’était là l’acception du socialisme spécifique ». 3L’historien est donc en droit de s’interroger sur ce que fut cette révolution » que le FLN de guerre et, après lui, ses successeurs au pouvoir prétendirent réaliser. À tout le moins, il ne peut s’empêcher d’être pris par le doute il est fréquent, en histoire, que la scansion obsessionnelle d’un objet camoufle la vacuité voire l’inexistence dudit objet. Refus de l’oppression étrangère et guerre populaire rurale 1 Mujâhid le combattant en armes du jihâd guerre sacrée contre l’ennemi religieux ; mussabil le ... 2 Cotisation patriotique. 4La révolution, en Algérie, se déduit a priori de la forme de lutte on est bien en présence d’un mouvement armé populaire. Guerre populaire organisée, elle ne se réduit en aucun cas à la série d’actes terroristes individuels à laquelle les réticences communistes à l’endroit du FLN voulurent au départ la réduire. Dans la guerre populaire, il y a un aspect de défoulement collectif contre tout ce dont le peuple rend responsable son malheur luttant pour l’indépendance, les mujâhidûn et les musabbilûn1 règlent en même temps des comptes avec la loi coloniale ; ils vengent les Algériens du régime de la commune mixte ; ils en décousent avec l’ordre caïdal ancien ; ils s’attaquent aux colons pendant que la masse de leurs compatriotes, expressément, applaudissent aux exactions contre les collaborateurs et à la soumission des grands propriétaires à l’ichtirâk2. Incontestablement, tout Algérien se voit à un moment ou à un autre en résistant, en émule activiste de la figure de Jeha, le héros populaire qui fait la nique aux puissants et leur joue des tours. 5La plate-forme de la Soummam, l’historique congrès de l’été 1956, campe, sur un mode populiste habituel dans les luttes de libération du tiers-monde, une société dans laquelle un peuple pauvre lutte pour son émancipation. Ce peuple est dirigé par des dirigeants lucides et sincères, pleins d’abnégation, tel que, par exemple, Abbane, le promoteur du congrès, se voyait – à juste titre –, ou tel qu’un Ben Tobbal le fut pendant sa période de colonel de maquis à la tête du Constantinois. Ces dirigeants se présentent comme n’étant rien sans un peuple auquel ils adhèrent par la communauté de lutte depuis l’événement fondateur légitimisant de novembre 1954. 3 Mohammed Harbi, le FLN, mirage et réalité, Jeune Afrique, Paris, 1980, pp. 178-179. 4 Union générale des syndicats algériens, liée à la CGT française. 5 Union générale des travailleurs algériens. 6 Le MTLD Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques était la couverture légale, notamme ... 6Est bien garante de la révolution » dans les textes du FLN l’indéfectible paysannerie, masse de manœuvre essentielle de l’Armée de libération nationale, l’ALN. Si, dans la plate-forme de la Soummam, elle est bien considérée comme telle, si une réforme agraire » lui y est hâtivement promise, elle y est toutefois dite quelque peu retardataire » au regard des cités3. La classe ouvrière » y est décrétée insuffisamment militante. À la différence de l’UGSA-CGT4, présentée comme embourgeoisée, l’UGTA5, la centrale ouvrière du FLN, est présentée comme le syndicat des catégories les plus exploitées. Cette affirmation émanait bien d’une fausse conscience populiste donnant le coup de pied de l’âne au Parti communiste les adhérents algériens de l’UGTA recrutaient sensiblement sur le même terreau social – cheminots, fonction publique – que l’UGSA. Les rédacteurs de la Soummam – qui comprennent des citadins des classes moyennes provenant du MTLD6 – assignent cependant bien un rôle politique pionnier et premier aux éléments citadins politiquement mûrs. » Mais la conception du congrès de la Soummam fut le fait d’idéologues évolués » ne répondant pas vraiment aux vues des dirigeants maquisards de terrain majoritairement ruraux ; ce pour quoi ils prirent vite leurs distances avec ses résolutions. Et l’aile marchante du FLN et de l’ALN se situait bien dans les campagnes. 7 Ce programme a été préparé pendant la gestation du deuxième congrès du CNRA à s’être effectivement ... 8 Wilâya circonscription militaire suprême de l’Armée de libération nationale des maquis. 7C’est pourquoi, à la suite de l’œuvre de l’idéologue Frantz Fanon, la paysannerie fut de plus en plus parée de vertus révolutionnaires primordiales, tout simplement parce qu’elle n’était, chez Fanon et chez ses disciples algériens, pas autre chose que l’image métonymique du tiers-monde luttant pour sa libération. Le projet de programme conçu dans le second semestre de 1959 était redevable notamment à Fanon7. Il faisait de la libération nationale un tout indissociable de la révolution sociale, dont la force dirigeante était la paysannerie. Ce faisant, il ne tenait pas compte du bouleversement et de l’irréversible perte de substance de la paysannerie pendant la guerre à coups de zones interdites et de camps de regroupement. Les ouvriers, eux, étaient dits dans les villes être l’élément le plus dynamique. » Était recommandée l’institution, à chaque échelon de l’ALN, d’un comité UGTA. L’existence de tels comités est attestée en wilaya III8 Kabylie, surtout, et en wiliaya IV Algérois. 8Guerre populaire, la guerre de libération impulsée par le FLN et l’ALN est bien une révolution car elle est renversement de l’ordre établi dans la société. Dans la mesure où l’ordre établi était vu comme prioritairement colonial, le FLN, c’était la révolution puisque c’était bien l’ordre colonial qu’il condamnait et se proposait d’abattre. Mais, une révolution c’est d’abord un retour sur soi, un renversement de sa propre société, un programme se proposant de faire table rase de son passé. Et le passé de l’Algérie n’était pas, tant s’en faut, seulement colonial. 9Or, rien n’indique qu’une guerre populaire soit, de ce point de vue, forcément une révolution. Les camisards insurgés au début du xviiie siècle, en France, dans les Cévennes protestantes, ne désiraient pas changer leur société, peut-être même au contraire. Luttant contre les dragonnades du roi de France, ils luttaient contre le pouvoir royal central, voire contre tels de leurs pasteurs qui se méfiaient de la propension des insurgés à prophétiser. Ils défendaient leur morale, leurs conceptions messianistes, leur société montagnarde cévenole. Guerre populaire, la guerre des camisards ne fut jamais une révolution. À l’inverse, il y a des révolutions sans guerre populaire. Et il y a d’autres révolutions que les révolutions politiques et sociales. Passe pour la révolution perspectiviste qui, dans la peinture italienne, au quattrocento, bouleverse les modes de représentation de l’espace et du monde, ou encore, dans la musique européenne, la révolution atonale du début du xxe siècle. Mais, en tant que révolution politique et sociale, la Révolution française a triomphé grâce à la guerre nationale impulsée de Paris par la Convention, et non par une guerre populaire. La guerre populaire se réduisit aux mouvements de la Grande Peur, aux massacres de septembre 1792, ou aux maquis de la guerre de Vendée. Mais, dans ce dernier cas, la guerre, si elle fut bien populaire, fut contre-révolutionnaire. 10Dans les textes du FLN, l’objectif à atteindre est la libération de la domination coloniale de la société algérienne, unanimement mobilisée à cette fin. Le programme, si l’on peut parler de programme à propos de textes épars dont quelques-uns seulement ont une cohérence démonstrative, est un contre-programme » dont les chapitres sont autant d’articles portant destruction du système colonial. La plate-forme de la Soummam mettait sur pied un État et non un changement social. Sous une teinture marxisante redevable à la personnalité de l’un de ses principaux rédacteurs, l’ex-dirigeant communiste Ouzegane, et destinée durablement à recouvrir des marchandises diverses, elle ne mentionnait la société algérienne que sur le mode fonctionnel de différentes couches dites la composer » il n’y avait ni exploiteurs ni exploités, il y avait des paysans, des travailleurs, des intellectuels…, sans parler des jeunes et des femmes ; la moitié de la population était mise sur le même plan que diverses catégories socioprofessionnelles. Le peuple était déclaré uni dans le combat libérateur. Mais, pour l’après, c’était le grand silence. Émancipation nationale etmodernisme technophile 11De 1954 à 1962, l’émancipation du joug étranger est la clé de toutes choses, notamment du développement économique. Le développement étant toujours connoté positivement, le colonialisme est toujours analysé comme la seule cause du sous-développement et son quasi synonyme. Le plan de Constantine est dénoncé par le journal du FLN El Moudjahid comme un guet-apens néocolonialiste destiné à accoucher d’une troisième force sociale et politique susceptible de constituer l’ interlocuteur valable idéal ». Les textes du FLN sur le programme économique et social à réaliser restent dans le vague. Mais ils vont tout de même au-delà de la quasi-vacuité du MTLD en la matière avant 1954. Si le texte du congrès de la Soummam est à peu près muet sur le sujet, El Moudjahid salue à plusieurs reprises l’avènement futur de la justice sociale, toujours conditionnée par le développement économique. 9 N° 88, cit. in Slimane Chikh, op. cit., p. 347. 12Sur ce qu’il convient de faire une fois l’indépendance acquise, la plupart des textes officiels du FLN sont prudents. Tels articles du Moudjahid peuvent occasionnellement l’être moins ; mais le Moudjahid fut, sur le sujet, censuré dans la version officielle définitive reliée que l’Algérie fit éditer en Yougoslavie après l’indépendance. À vrai dire, un seul texte Les exigences de notre développement économique »9 donne quelques orientations. Celles-ci restent surtout des pétitions de principe en faveur de la démocratie sociale » et d’un développement économique » qui ne sera pas technocratique mais démocratique. » C’est évidemment la loi du genre peu de programmes ont jamais revendiqué un développement technocratique et antidémocratique. La démocratie n’empêchera pas le développement d’être l’œuvre de l’État pour permettre de brûler efficacement les étapes du développement. Et, sur le fond, le FLN eut au moins une ressemblance avec le marxisme-léninisme, qu’il eut pourtant en sainte horreur il fut pour l’essentiel une idéologie de la rupture et de la mobilisation qui, sensiblement comme le marxisme-léninisme, échoua finalement à construire. 10 Anouar Abdel Malek, la Pensée politique arabe contemporaine, Seuil, coll. P, Paris, 1969 introduct ... 11 La Cité, Lausanne, 1961, 300 p. 13Ultérieurement, à l’ère Boumediene, dans l’option dite socialiste, l’ industrie industrialisante », présentée comme panacée par le groupe d’experts issus de l’ école de Grenoble », devint quasiment synonyme de révolution. Le léninisme avait eu les soviets plus l’électricité ». On peut dire que la révolution » boumédiéniste eut surtout comme arguments Qiyamunâ wal naft » Nos valeurs et le brut ». Mais, dès avant l’indépendance, ce type de discours révolutionnariste était en voie de constitution chez une bureaucratie dirigeante en proie aux prurits du modernisme » – c’est-à-dire de la rétention instrumentale des épiphénomènes techniques des sociétés industrielles – et beaucoup moins de la modernité » – terme renvoyant à des changements culturels en profondeur –, pour reprendre la lumineuse distinction proposée par Anouar Abdel Malek10. À vrai dire, ce modernisme constituait déjà l’ordinaire culturel de nombre de technocrates du FLN, à commencer par Belaïd Abdesselam et Laroussi Khelifa, qui furent tous deux professeurs, en 1957-1958, à l’école des cadres du FLN d’Oujda, et bientôt tous deux ministres dans l’État indépendant. On sait que Belaïd Abdesselam fut le ministre technocrate-clé de l’époque Boumediene. Le texte des cours dispensés à l’école d’Oujda, signé Laroussi Khelifa, fut édité en Suisse en 1961 sous le titre de Manuel du militant algérien11. 12 Albert Memmi, Portrait du colonisé, précédé de Portrait du colonisateur, Corréa, Paris, 1957. 14C’est dans le registre du modernisme que se situent les douze pages sur trois cents qui traitent des perspectives d’avenir de l’économie algérienne. » La réforme agraire » est expédiée rapidement et elle renvoie surtout au retour de la terre algérienne à ses légitimes propriétaires », malgré l’allusion, au travers d’une ligne, aux méthodes chinoises » et à leurs succès éclatants », et malgré une autre ligne consacrée aux coopératives de production ». La place bien plus importante qui est laissée à l’industrie traduit le désintérêt, pour ne pas dire le mépris, pour la paysannerie. On dira, en suivant Albert Memmi12, qu’il porte la marque d’un mépris intériorisé de facture schizophrénique coloniale. 13 Théologien damascène du XIIIe siècle ayant suivi la doctrine littéraliste d’Ibn Hanbal ; conservate ... 15Les choses sérieuses, c’est l’émancipation révolutionnaire sur le plan industriel », qui annonce en avant-première l’industrie industrialisante L’industrie lourde, base de l’indépendance » et les possibilités dans le domaine de l’industrie légère » doivent déboucher sur la multiplication rapide du niveau de vie du citoyen algérien ». Dans ce livre, pas un chapitre sur la culture juste une page consacrée à l’obscurantisme, référé seulement aux méfaits du colonialisme et en aucun cas à la descendance de Ibn Taymiyya13; et deux pages sur la doctrine révolutionnaire, où il est exclusivement question de la libération du monde colonisé – un coup de chapeau à l’appui à la vaillante petite Irlande », vaillante et ancrée dans sa foi, l’Irlande, référence obligée de tout l’indépendantisme algérien depuis l’Étoile nord-africaine l’ENA. 16Le Manuel du militant algérien, ainsi que le présente son auteur, est un recueil de connaissances à la fois historiques sur la Patrie et de connaissances générales utiles à tous cadres et militants de la Révolution ». On trouvera, de fait, plus dans cet ouvrage un recueil pour servir à la culture générale pratique d’élèves promis à être cadres qu’un manifeste révolutionnaire pédagogique pour militants. L’essentiel du livre est constitué, en effet, d’un cours d’histoire anticoloniale, de géographie économique et de généralités de sciences politiques, mais sans idées politiques bien discernables, à l’exception d’une seule la légitimité de la Révolution », c’est-à-dire de la révolution anticoloniale. 17De fait, dans la plupart des textes du FLN, l’indépendance doit pourvoir à tout. C’est que, en Algérie, les humains avaient des urgences partagées par la plupart des Algériens la libération de la domination étrangère. Et les urgences ne sont guère propices aux réflexions et aux maturations. C’est là la grande différence avec, par exemple, un Viêt-nam où la grande propriété était vietnamienne alors qu’en Algérie elle était principalement française. Au Viêt-nam, pays de guerres paysannes séculaires, les combats étaient autant vietnamo-vietnamiens qu’ils étaient vietnamo-français. Le nationalisme y fut donc consubstantiel du communisme. 18Différence, même, avec la situation française de 1940-1945 il n’y eut jamais en Algérie de force politique consistante collaborant avec l’ennemi de manière consciente et par choix idéologique délibéré comme le régime de Vichy ; les harkis ne furent guère des collaborateurs au sens français, ils ne furent guère que des mercenaires. Donc, il n’y eut jamais de volonté de retour sur soi voulant éliminer une idéologie collaborationniste – pratiquement inexistante dans le champ historique algérien. À l’inverse, en France, l’idéologie collaborationniste était reliée à une tradition d’extrême-droite et à des combats franco-français au regard desquels il n’y eut jamais consciemment de comparables combats algéro-algériens. Le consistant programme du CNR français était donc, au sortir de la guerre, principalement un retour sur soi. Rien de comparable dans le programme du FLN. Analyses et projets à la marge 14 Fédération nationale de l’électricité et du gaz d’Algérie, cf. Mohammed Boussoumah, l’Entreprise so ... 15 Electricité et Gaz d’Algérie. 16 Conseil national de la Révolution algérienne, le parlement du FLN, institué au congrès de la Soumma ... 19Cependant, marginalement et quasiment à huis clos, l’avenir de l’Algérie fut objet de débat, Il y eut notamment dans le mouvement syndical quelques authentiques projets constructifs. Au sein de l’UGTA, de la FNEGA14, qui avait une certaine notoriété dans le monde du travail, fut lancé le mot d’ordre d’autogestion la FNEGA élabora un rapport sur la mutation du conseil d’administration de l’EGA15 en comité de gestion selon des principes qui allaient dans le sens du socialisme coopératif. Mais, à notre connaissance, il ne fut jamais fait grand cas de ce rapport dans les milieux dirigeants du FLN, et l’on ne parla guère d’autogestion, ni au GPRA ni dans les cinq sessions successives du CNRA16. Ce fut notamment à partir de ce rapport que, ultérieurement, le député Aït Ahmed fit le 8 décembre 1962 une proposition de loi sur l’autogestion ouvrière. Et, trois mois plus tard, le régime Ben Bella entérina formellement l’autogestion par les décrets de mars. Mais ce fut dans un contexte où, au lendemain du premier congrès de l’UGTA en janvier 1963, le mouvement syndical avait été décidément domestiqué par le pouvoir d’État. L’avènement formel de l’autogestion en Algérie se fit donc sur les fonts baptismaux de la bureaucratisation. 17 Sur l’UGTA, Cf. François Weiss, Doctrines et action syndicale en Algérie, Cujas, Paris, 1970 ; Moha ... 18 Union générale des étudiants musulmans algériens. 19 Cf. Slimane Chikh, op. cit., p. 351. 20Lors de la rédaction du projet de programme du FLN de 1959, il y eut aussi débat à la centrale ouvrière UGTA17 – dont nombre de membres, au moins dans la prime génération, venaient de la CGT. Il y en eut aussi à la centrale étudiante UGEMA18 et à la section universitaire du FLN, qui succéda quelque temps à l’UGEMA. Après son interdiction par le gouvernement français en 1958. En 1962, l’UGEMA rédige un fort volume dactylographié sur l’économie algérienne19, qui précise et complète le Manuel du militant algérien ; mais en gardant la même inspiration où le technique prédomine et où le politique est second. Là aussi, la petite propriété doit coexister avec des coopératives, et l’exemple chinois n’est convoqué que comme modèle de mobilisation des masses. » 20 Mohammed Harbi, le mirage et rélalité, p. 252. 21 Ibid., p. 253 21Les alliances à rechercher par le FLN sont conçues dans le projet de programme de 1959 par deux groupes différents de responsables l’un attiré par l’Occident, l’autre par le bloc socialiste. Elles doivent être conçues, non dans le cadre d’une hostilité à l’Occident, mais au colonialisme il faut rassurer nos partenaires quant à nos perspectives économiques après l’indépendance »20, et, à la fois, elles doivent s’ouvrir sur les pays socialistes qui ont démontré leur capacité à aider matériellement et financièrement l’Algérie en lutte. Conjoncturellement, et loin de tout choix idéologique, il s’agit de jouer l’un contre l’autre le bloc occidental et le bloc socialiste L’anti-impérialisme n’est qu’un facteur de mobilisation de l’opinion nationale et internationale contre le colonialisme français. On se leurre donc à vouloir rendre compte de la nature du FLN en fonction de ses alliances diplomatiques »21. 22 L’EMG fut créé en janvier 1960 et confié au colonel Boumediene. Ce segment militaire, appuyé à la p ... 22De toute façon, des textes de ce type sont peu nombreux et, non diffusés, ils restent à usage restreint pour quelques cadres et responsables. Le projet de programme resta à l’état de projet, même s’il fut ultérieurement utilisé dans certains de ses aspects pour donner une teinture révolutionnaire à la rhétorique de l’État-major général EMG22. 23Un texte célèbre – la Charte de Tripoli –, présentée fin mai 1962 à la dernière session du CNRA, célébra sur le mode populiste engagé les vertus révolutionnaires innées de la base populaire. Plus intéressant, il fit à contre-courant, et non sans courageuse lucidité, le procès des insuffisances révolutionnaires du FLN. Le texte, qui porte la marque d’un cénacle d’intellectuels de gauche marginalisés, et qui fut rédigé en petit comité, stigmatise le clanisme, le clientélisme, l’esprit féodal » et l’esprit petit-bourgeois » d’une bureaucratie coupée des masses et dépolitisée. Il souligne la bureaucratisation du FLN et la mainmise sur lui de l’armée. À lire ce texte – volée de bois vert que nombre de participants au CNRA auraient pu adopter comme acte de contrition –, il est peu aisé de comprendre pourquoi il fut voté à l’unanimité par le même CNRA, sauf à conclure à un cas collectif de masochisme. Certes, ce texte ne fut lu pratiquement que par peu de participants. Et il est à parier que n’importe quel autre texte aurait de même pu être adopté. De toute façon, personne n’entendait en suivre les inspirations et les recommandations. Fut gardé cependant un populisme spontané de légitimation qui allait, pour plusieurs lustres, constituer une base du discours officiel de pouvoir algérien. 24C’est toutefois le programme de Tripoli qui reste le texte le plus consistant et la déclaration d’intentions la plus construite en matière d’aspirations révolutionnaires. Ces aspirations étaient sous-tendues par des analyses, certes développementalistes, ici et là marxisantes, et qui insistaient plus sur la paysannerie et l’agriculture que le Manuel du militant algérien. Surtout, l’originalité du texte réside en cela qu’il n’ignorait pas la question culturelle. Certes, il se référait à l’islam incontournable, mais à un islam purifié, vu comme inséparable d’une culture nationale. 25La culture, dans une langue de bois nationale-marxisante, il la voulait nationale, révolutionnaire et scientifique ». Évidemment, la langue arabe devait y redevenir langue nationale, mais sans qu’y fût jamais entreprise l’analyse du topos algérien unissant intimement langue arabe et sacré. Le caractère scientifique de la culture devait assez naïvement suffire à promouvoir une sécularisation que, entre les lignes, les rédacteurs semblaient appeler de leurs vœux. Pour l’heure, étaient rejetés sans ménagement le cosmopolitisme culturel et l’imprégnation occidentale qui ont contribué à inculquer à beaucoup d’Algériens le mépris de leur langue et de leurs valeurs nationales ». Bien compréhensible, vu le contexte, une telle assertion reposait cependant toujours sur la césure entre eux » et nous ». 23 Il existe en effet plusieurs procédés pour exhéréder les femmes, notamment par le biais de la const ... 26À Tripoli, un autre texte avait été présenté par la Fédération de France. Il eut incomparablement moins d’audience et il reste moins connu. Au demeurant, il ne fut même pas discuté. C’est qu’il allait plus nettement à contre-courant en affirmant le principe de la séparation du culte et de l’État ». Le même texte prenait des distances avec la tradition conservatrice du droit musulman il entendait sans ambages supprimer la polygamie, la répudiation unilatérale et le régime successoral qui, au mieux, et encore quand le droit musulman était appliqué23, ne donnait à une fille que la moitié de l’héritage revenant à un garçon. De telles avancées furent uniques et elles ne furent jamais diffusées. De toute façon, ce texte ne contenait que des propositions qui n’étaient pas vraiment intégrées dans une problématique d’ensemble ; en effet, le problème des Algériens, c’était c’est toujours ? quelle société politique construire pour quelle société civile ? Cette thématique d’ensemble n’était pas réellement abordée. Inspiration anticapitaliste et prurits libertaires 27Le FLN est dans l’idéologie unanimiste. Les clivages principaux sont bien entre eux » et nous » ; ils ne se situent pas chez nous. » Les oppositions et les conflits qui surviennent chez nous » sont évacués des débats publics. C’est pourquoi il n’est guère de convives qui ne tro­vent place au banquet de grande famille qui figure la société algérienne. 28Seule la bourgeoisie est décidément rejetée, mais c’est pour ses hésitations nationales et son opportunisme ; la même raison pour laquelle de Gaulle nationalisa Renault, non par engagement anticapitaliste, mais pour punir Renault de son comportement collaborationniste pendant la guerre. Au FLN, de surcroît, comme dans la société algérienne, s’il y a des bourgeois, il n’y a guère de vraie bourgeoisie. Mais – s’en étonnera-t-on ? –, le danger de la bureaucratisation n’est jamais stigmatisé ès qualités, à l’exception des critiques de la Charte de Tripoli et de quelques réactions de jeunes officiers dans des wilayas – la IV Algérois, la III Kabylie, voire la I Aurès-Nememcha – où les dénonciations empruntent à vrai dire surtout la voie du moralisme spontané. La volonté de rejeter le capitalisme est bien énoncée mais il ne s’agit pas forcément d’un rejet essentiel. Le capitalisme est en effet surtout dénoncé parce qu’il est vu comme le système du colonisateur. Le capitalisme qui est condamné, c’est le capi­talisme des autres. C’est du moins ce qui ressort des textes alors que, entre les hommes, comme sur le terrain entre les wilayas, des divergences existaient assurément. 24 Jeunes lycéens du collège de Blida qui se formèrent politiquement au moment du débarquement américa ... 25 Ministre de l’information du GPRA de 1958 à 1962. 29En effet, l’option anticapitaliste va à l’inverse des yeux doux que fit longtemps aux Américains le FLN, dans le prolongement des illusions des jeunes du groupe de Blida de 194324. Mais elle fut sûrement soutenue par tels autres militants un Omar Oussedik, en wilaya IV, par exemple, qui fut proche du Parti communiste algérien. et fut enthousiasmé parce qu’il vit en Chine lors de la visite de la mission militaire algérienne au printemps 1959, ne pensait pas la même chose qu’un M’hamed Yazid25 ou un Belkacem Krim par exemple. Mais des divergences pouvant exister entre les uns et les autres, les masses » n’étant jamais informées. 26 Cf. Mohamed Teguia, l’Algérie en guerre, OPU, Alger, 27 Armée. 30Certes, la tonalité générale de la wilaya IV est plus révolutionnaire que celle de toutes les autres26. Si, politiquement, elle ne fut jamais communiste, il n’est pas contestable qu’elle fut, davantage que toutes les autres wilayas, influencée par l’idéologie communiste. Mais, en même temps, c’est dans la IV que la convivialité prolonge peut-être le mieux la camaraderie politique du MTLD. C’est là que l’ALN ressemble le plus à une armée de militants en armes. C’est là que les rapports du jaych27 avec la population sont dans l’ensemble les plus confiants. Et, au moins jusqu’à la disparition au combat du colonel Si M’hamed 5 mai 1959, les rapports d’autorité sont moins accusés qu’ailleurs ; les grades ne sont pas toujours portés sur les vêtements, même après le congrès de la Soummam. D’après plusieurs témoignages, Saïd Mohammedi, ancien agent de l’armée allemande en Tunisie pendant la deuxième guerre mondiale, et qui fut colonel de la wilaya III Kabylie en 1956-1957, s’était fait une spécialité des garde-à-vous martiaux démonstratifs. Au congrès de la Soummam, il en gratifia d’abondance ses collègues. Tout l’attirail hiérarchique ostentatoire de galons et de décorations dont son prédécesseur Krim – et après lui Saïd Mohammedi et Amirouche – fut si friand en wilaya III sont volontiers tenus dans la IV comme des hochets de pouvoir indignes de l’esprit de cette dernière. Mais on a vu combien la wilaya IV était une relative exception. Et à ce titre elle pouvait être suspec­tée par d’autres wilayas. 28 Célèbre militant kabyle aux soins duquel fut tourné à la ronéo, à Ighil-Imoula, en Kabylie, le text ... 29 Ali Zamoum, le Pays des Hommes libres. Tamurt Imazighen, La Pensée sauvage, Paris, 1998, p. 269. 31Dans des circonstances exceptionnelles, à la prison de Rouen, les détenus algériens mirent en pratique la communauté des biens. De fait, dans le sentiment messianique spontané du peuple, Ali Zamoum28 rapporte de sa longue expérience carcérale Nous avions refusé l’injustice symbolisée par le colonialisme, la justice ne pouvait se concevoir sans égalité. L’égalité était la condition d’une vraie fraternité. »29 30 Youssef Zighout fut le chef de la wilaya II Constantinois de début 1955 à sa mort au combat en oc ... 31 in Archives du SHAT Service historique de l’armée de terre, 1H1719-1. 32Dans la wilaya II Constantinois, les cahiers d’écoliers sur lesquels son chef, le colonel Zighout30, inscrivait ses notes personnelles insistent bien sur les origines communistes de l’Étoile nord-africaine et notent qu’il faudra confiscation des biens, redistribution, réformes agraires, création de comités de fermage populaire qui veillera à l’exploitation des terres et répartition [sic] »31. 33Mais rien n’indique que ces projets aient servi de support à la propagande adressée par le commandement de la wilaya II aux masses auxquelles il s’adressait, ni du fait du colonel Zighout, ni du fait de ses successeurs à la tête de la wilaya II. En tout cas, le FLN avait aidé à ancrer dans les esprits d’un peuple matraqué par le colonialisme cette idée que le recours normal à une situation d’injustice passe par la révolte armée. C’est un réflexe qui est bien toujours vivace dans l’Algérie du début du xxie siècle. Mais, en déphasage apparent avec la sublimation populiste, pour des colonels comme Boussouf wilaya V, Oranie ou Ben Tobbal II, la guerre était vraisemblablement vue comme une école de dressage apprenant au peuple à aspirer à des objectifs qu’il n’avait pas la capacité de concevoir sans l’intervention et la domination de l’appareil des serviteurs-guides du peuple. 34Le peuple » – plus rarement les masses » –, dans les textes du FLN, ce sont, plutôt que les ouvriers, les travailleurs » – ainsi dénommés de manière généralement indifférenciée, plus affective et moins marquée politiquement que ce que signifieraient les ouvriers d’une classe ouvrière ». Ce sont surtout les paysans, lesquels sont bien dans leur énorme majorité les troupes de l’ALN, et qui incarnent bien la continuité historique de la résistance anticoloniale depuis le xixe siècle. 35De fait, la révolution anticoloniale algérienne est surtout paysanne, malgré la tragédie de 1957 à Alger la Bataille d’Alger » et le réveil citadin de la fin 1960, marqué par les grandes manifestations qui se produisirent à l’occasion de la visite de de Gaulle en Algérie. Les paysans sont l’objet d’une foule de commentaires louangeurs, qui les exaltent au prorata de l’importance qui leur est accordée dans le programme de Tripoli, mais en raison inverse de la place réelle qu’ils tiennent dans les cartons renfermant les projets développementa­listes des technocrates. La révolution » ancrages communautaires etrhétorique de l’appareil militaire 32 Cité par SlimaneChikh, op. cit., p. 351. 36Et il ne faut pas toujours prendre pour argent comptant les coups de chapeau au spontanéisme des masses les rédacteurs du volume dactylographié conçu par l’UGEMA, dont il a déjà été fait mention, ne souhaitent-ils pas textuellement que le travailleur désire et appelle ce que l’État doit lui faire faire »32 ? En clair, le travailleur doit obéir à l’État, qui sait ce qui lui convient et qui pense pour lui. 37Globalement, les intellectuels révolutionnaires » – c’est-à-dire les cultivés et les techniciens –, la jeunesse – ardente » – et d’autres vagues forces progressistes » viennent dans le discours épauler les masses. Là encore, le caractère un peu flou du texte de Tripoli se relie à la volonté d’aboutir à une synthèse favorisant l’unité et acceptable par tous. Malgré quelques relents marxisants et la fascination pour une Chine qui éblouissait à vrai dire surtout parce que l’État tout-puissant y avait su mobiliser les masses, le marxisme n’est évidemment pas la doctrine du FLN. Cela, en dépit de telles obsessions d’of­ficiers français prompts à voir faussement dans le FLN une excroissance du communisme. Pour l’heure, les intellectuels » et les étudiants sont objet de débat lors de la rédaction du projet de programme du FLN à l’été 1959. Trois ans après le mot d’ordre de grève scolaire et universitaire du printemps 1956, et après que l’interdiction des classes et des cours a été levée, les responsables se partagent en deux il y a ceux qui entendent mobiliser les cultivés pour enrichir le potentiel en cadres de la révolution » – ce fut l’option en 1961-1962 du chef de l’état-major général, le colonel Boumediene – c’est-à-dire renforcer le potentiel prétorien de son armée des frontières », et ceux – les cadres civils des ministères et des ambassades – pour qui la formation d’une élite de cadres et de techniciens pour l’avenir est un impératif de plus longue portée que la guerre. 33 L’Idéologie arabe contemporaine, Maspero, Paris, 1967. 34 Journal central du FLN jusqu’en 1957. Lui succéda El Moudjahid. 38Les références explicites au FLN ne sont jamais marxistes. Même si elles le sont implicitement, elles restent surtout dans l’ordre de ce que Abdallah Laroui33 dénomme un marxisme objectif », c’est-à-dire une recette de développement C’est dans cette inspiration qu’une réforme agraire – toujours dite interdite par les colonialistes » – est envisagée ; les propriétés agricoles devront bien être limitées selon le modèle nassérien, l’organisation de l’exploitation devra bien être collective »… La réforme agraire est dans nombre de textes du FLN comme une ponctuation ; elle y est rarement explicitée. Le n° 12 de Résistance algérienne34 dédié à la révolution algérienne, ses principes », accorde une ligne à la réforme agraire » comme objectif immédiat » après la proclamation de l’indépendance. À cet égard, le moindre texte produit par le Parti communiste algérien est plus disert et plus précis – en bien ou en mal, là n’est pas le problème – que toute la production du FLN jusqu’à la plate-forme de Tripoli. 35 Notamment dans Août 14. 36 La communauté villageoise russe. 39Et il faut imaginer ce que collectif » veut dire. Dans les textes de la base véhiculés par les petits commissaires politiques locaux, il n’est pas rare de voir célébrer spontanément, en guise de socialisme, un âge d’or de la solidarité communautaire des ancêtres. Tout comme, en guise de démocratie, les Kabyles peuvent célébrer la gérontocratie communautaire masculine des assemblées de villages, les jamâa. Sur le terrain, la future révolution agraire risque fort d’être inconsciemment soumise au même poids du passé que celui que fit peser – d’après Soljenytsine35 – l’image idéalisée du mir36 sur le kholkoze, les deux arcboutés contre les réformes libérales à la Stolypine. Et en arabe, socialisme » se traduit par ichtirâkiyya – néologisme qui renvoie sémantiquement à associationnisme, et qui était peut-être bien davantage usité dans l’édition arabe al mujâhid que socialisme » dans l’édition en français d’El Moudjahid. 37 Slimane Chikh, op. cit., p. 349. 40Comme le remarque de manière avisée Slimane Chikh, le terme est très rarement utilisé. Il apparaît comme un mot-tabou qu’on se garde d’évoquer de crainte de susciter un large débat à son sujet au sein du FLN et de susciter par là même les démons de la division ; alors que l’objectif principal unanimement partagé demeure l’indépendance nationale »37. 38 En arabe, chirk le fait de briser l’unicité divine en donnant à Dieu des associés est de même rac ... 39 Terme signifiant à peu près propagande, utilisé par le grand penseur maghrébin du XIVe siècle Ibn K ... 40 Union démocratique du Manifeste algérien, parti libéral fondé par Ferhat Abbas en 1946. 41Tout ce qui risque de faire publiquement éclater l’unité est en effet refoulé38. En revanche, quelles que soient les convictions réelles, dans les stratégies internes de pouvoir, on peut célébrer des options déclarées révolutionnaires lorsque cette diâiyya39 permet de stigmatiser ceux qu’on veut discréditer comme tièdes ou douteurs. C’est ce à quoi s’emploie le brain trust de Boumediene afin d’affaiblir les politiques et le GPRA aux fins de les supplanter, alors même que le passé politique de Boumediene avant son ascension fulgurante en wilaya V – où il succéda à Boussouf –, puis à l’état-major général, est fort léger ; et que, sur ses deux collègues de la direction de l’EMG, il y a un modéré, ancien UDMA40 le commandant Slimane/Ahmed Kaïd. 41 Il est présenté comme ayant un rôle important mais, curieusement, le projet de Constitution préparé ... 42Même s’il y a quelques marxistes au FLN, le FLN n’est donc globalement pas marxiste ; il n’est même doctrinalement guère socialiste. Et l’on a vu pourquoi, le capitalisme était par lui rejeté. Il en résulte que c’est vers un entre-deux que se situe le FLN, mais vers un entre-deux peu théorisé. Il y a bien quelques jeunes intellectuels – comme Redha Malek ou Mohammed Harbi – qui ont lu Max Weber ou Marx, et qui se sont fait une idée sur ce que doit être l’État en Algérie. Mais leurs réflexions ne font pas recette. Peu de gens, au FLN, réfléchissent sur l’État. Le parti qui, à l’indépendance, doit succéder au FLN doit, pour le texte de Tripoli, être un parti de masse » qui inspire l’action de l’État. Par prétérition, il est entendu qu’il sera unique – ce n’est pas dit, mais rien n’y soutient une thèse pluraliste – et qu’il sera organisé selon les objectifs de la révolution démocratique populaire. » Dans une conférence faite aux cadres FLN au Maroc en mars 1960, le ministre de l’intérieur du GPRA, le colonel Ben Tobbal, écarte sans détour le pluralisme. Plus crûment, le texte de la Fédération de France parle de parti unique »41 et de centralisme démocratique ». 42 Auxquels ont contribué Mabrouk Belhocine, Ben Khedda, Lamine Khene et Mohammed Bedjaoui à l’été 195 ... 43Si le marxisme apparaît au FLN, c’est surtout formellement au travers du modèle soviétique d’organisation du parti. On le perçoit dans un autre texte important, les Statuts du Ces statuts revêtent surtout l’aspect d’un règlement intérieur qui démarque assez largement les statuts du PC soviétique des phrases voire des articles entiers sont recopiés, mais soigneusement expurgés du vocabulaire de classe. À s’inspirer de communistes, les rédacteurs du FLN ne sont pas pour autant communistes. De l’Étoile nord-africaine jusqu’au MTLD, il y a eu un comité central, un bureau politique et un fonctionnement autoritaire sur le modèle du centralisme démocratique. Cela signifie qu’ont été retenus par les Algériens, non le corpus doctrinal, mais seulement les modes d’organisation du mouvement communiste. Le FLN continue sur cette lancée, conforme à son caractère autoritaire. L’important, dans ces statuts, c’est le rôle premier de l’ALN dont le FLN est dit procéder. 43 Texte in ibid., loc. cit. 44En revanche, datant de la même époque, les Institutions provisoires de l’État algérien43, mis en forme par le juriste Mohammed Bedjaoui, sont l’exemple même du texte d’occultation à le lire, si on ignore le contexte, on retire l’impression que le CNRA et le GPRA fonctionnent pratiquement à la manière d’une démocratie occidentale, et non sur le mode autoritaire aux propensions éventuellement violentes qui constitue le vrai du FLN. Sauf que le CNRA, très majoritairement militaire depuis sa session du Caire d’août 1957, désigne le GPRA en même temps qu’il dirige le FLN. Pour le FLN comme pour le gouvernement, le militaire est premier. Mais la réalité omniprésente du pouvoir militaire est enrobée dans un enjolivement démocratique, alors même que le texte a été rédigé pendant les longs mois, au second semestre de 1959, d’une réunion informelle de dix colonels qui a dépossédé le GPRA de son pouvoir et façonné le CNRA consécutif de Tripoli décembre 1959-janvier 1960. 45La Fédération de France a aussi rédigé un projet de Constitution où la ressemblance avec le modèle soviétique est, là aussi, patente, mais où étrangement le parti n’apparaissait guère serait-ce parce que, à l’algérienne, le rôle principal assigné au parti se réduisait finalement à être l’instrument de contrôle sur la société aux mains du pouvoir d’État plus que le contrôle du pouvoir d’État, à la soviétique, par un parti détenteur de la norme idéologique ? 46Sur l’armée, enfin, rien évidemment sur le rôle réel des clans du haut appareil militaire. L’ALN est simplement investie, sans conteste, du rôle d’incarnation de la légitimité révolutionnaire. Dans une inspiration rhétorique de jacobinisme à l’algérienne, elle est considérée comme le peuple en armes. Mais, en plus, elle trempe et forge les combattants, elle est à l’avant-garde des combats de l’heure, elle prépare les combats de paix de demain et en forme les cadres. C’était déjà ce qu’avait commencé à faire Boumediene en tissant la toile des clients de son brain trust d’affidés. 44 On ne pourra qu’approuver, s’appliquant à l’Algérie, cette formule de Jean-Paul Charnay Les Ara ... 47Au total, c’est par un abus de langage que la guerre de 1954-1962 est généralement dénommée révolution » dans la littérature algérienne, qu’elle soit militante ou historique – et elle est souvent les deux en même temps44. Rien dans l’entreprise ne signala une volonté révolutionnaire authentique. Il n’y eut pas de projet radical généralisé décidé du passé à faire table rase ». La seule occurrence que l’historien puisse admettre à révo­lution » dans le cas algérien, c’est anticoloniale. » La guerre de 1954-1962 fut prioritairement une guerre de libération de la tutelle étrangère. Même si des exceptions existèrent, qui doivent conduire à nuancer le constat, ce fut en effet contre la domination coloniale, et contre la domination coloniale seule, que la grande majorité des dirigeants du FLN se dressa et fit se ranger derrière eux le peuple. Mobilisée contre l’étranger dominant et spoliateur, certes, la société algérienne le fut. Révolution anticoloniale, soit, encore qu’en arabe, thawra – qui traduit généralement révolution » – connote davantage la révolte et l’insurrection que le projet révolutionnaire mûri. Cela dit, le FLN permit aussi finalement à la société algérienne d’être elle-même, et, ainsi, de pouvoir accéder à des potentialités révolutionnaires ou réformatrices perceptibles seulement des décennies plus tard. 45 cf. Salah Bendrissou, Implantation des Mozabites dans l’Algérois entre les deux guerres, thèse, uni ... 48Mais, sur l’heure, culturellement et idéologiquement, la révolution » algérienne comporta nombre d’aspects régressifs. À titre emblématique, rappelons que le grand poète patriotique Zakariyya Mufdî, originaire du M’zab, n’était pas politiquement issu des rangs réformateurs qui se reconnaissaient dans le modéré chaykh Bayoud. Au M’zab, mais ailleurs aussi, des dirigeants PPA, bien avant 1954, avaient pu donner, par populisme, des gages à l’idéologie d’une base effrayée par telles audaces culturelles modernistes et, de ce fait, épouser conjoncturellement et tactiquement telles visions des conservateurs45. Et l’on n’ignorera pas non plus la volonté forcenée d’un Amirouche, le légendaire colonel de la wilaya III, de faire prévaloir un ordre islamique hors du temps en Kabylie, pas plus que les directives misogynes de la plupart des chefs de l’ALN sur le terrain… 49Bref, la révolution anticoloniale se déroula par l’enterrement de tout projet révolutionnaire signifiant un radical retour sur soi. Il n’y eut en effet guère, en Algérie, de volonté de changer au fond la société, parfois même au contraire. Il n’y eut pas d’utopie constructive au-delà naturellement du combat libérateur contre le dominateur étranger. Mais, en histoire, les guerres patriotiques ne sont pas toujours des révolutions, et pas même les prémices de révolutions, loin de là. Or, les révolutions n’ont jamais lieu si elles ne se produisent pas d’abord dans la tête des gens. Et les gens avaient des urgences. Les urgences ne facilitent pas précisément les retours sur soi. La première urgence, ce fut longtemps la résistance. Le FLN ne fut jamais un front révolutionnaire, il fut un front de résistance. Ouvrages publiés de l’auteur L’Algérie révélée. La première guerre mondiale et le premier quart du XXe siècle, Droz, Genève 1981.Participation à Enjeux urbains au Maghreb, L’Harmattan, Paris, 1985. En collaboration avec Ahmed Koulakssis l’Émir Khaled, premier za’im ? Identité algérienne et colonialisme français, L’Harmattan, Paris, 1987. Co-direction avec Jean-Louis Planche Intelligentsias francisées au Maghreb colonial, Cahiers du GREMAMO, Université Paris-VIII, 1990. Participation à Histoire de la France coloniale, Armand-Colin, Paris, 1990, 2 vol. réédition Armand-Colin, Agora Pocket », 1991, 3 vol. directeur de L’Europe et la Méditerranée, L’Harmattan, Paris, 1999. directeur de L’Algérie contemporaine. Bilans et solutions pour sortir de la crise, L’Harmattan-Le Forum IRTS de Lorraine, Paris, 2000. Histoire intérieure du FLN 1954-1962, Fayard, Paris, 2002 Casbah Editions, Alger, 2003. En collaboration avec Mohammed Harbi Le FLN. Documents et histoire, 1954-1962, Fayard, Paris, 2004. Haut de page Notes 1 Mujâhid le combattant en armes du jihâd guerre sacrée contre l’ennemi religieux ; mussabil le combattant auxiliaire, se plaçant dans le sabîl illâh la voie de Dieu, sécularisée éventuellement en sabîl il watan la voie de la Patrie. 2 Cotisation patriotique. 3 Mohammed Harbi, le FLN, mirage et réalité, Jeune Afrique, Paris, 1980, pp. 178-179. 4 Union générale des syndicats algériens, liée à la CGT française. 5 Union générale des travailleurs algériens. 6 Le MTLD Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques était la couverture légale, notamment pour les élections, du Parti du peuple algérien PPA, interdit en 1945. Le PPA avait été créé en 1937, à la suite de l’interdiction de l’Étoile nord-africaine ENA par le gouvernement de Front populaire. 7 Ce programme a été préparé pendant la gestation du deuxième congrès du CNRA à s’être effectivement réuni, celui de Tripoli I décembre 1959-janvier 1960. 8 Wilâya circonscription militaire suprême de l’Armée de libération nationale des maquis. 9 N° 88, cit. in Slimane Chikh, op. cit., p. 347. 10 Anouar Abdel Malek, la Pensée politique arabe contemporaine, Seuil, coll. P, Paris, 1969 introduction. 11 La Cité, Lausanne, 1961, 300 p. 12 Albert Memmi, Portrait du colonisé, précédé de Portrait du colonisateur, Corréa, Paris, 1957. 13 Théologien damascène du XIIIe siècle ayant suivi la doctrine littéraliste d’Ibn Hanbal ; conservateur et ennemi déclaré de toute bida innovation condamnable, assez représentatif du blocage de l’ijtihâd. Nombre d’actuels mouvements dits islamistes s’en réclament, dans une pente réactionnaire. 14 Fédération nationale de l’électricité et du gaz d’Algérie, cf. Mohammed Boussoumah, l’Entreprise socialiste en Algérie, OPU/Economica, Alger/Paris, 1983, 682 p. 15 Electricité et Gaz d’Algérie. 16 Conseil national de la Révolution algérienne, le parlement du FLN, institué au congrès de la Soummam en août 1956. 17 Sur l’UGTA, Cf. François Weiss, Doctrines et action syndicale en Algérie, Cujas, Paris, 1970 ; Mohammed Farès, Aïssat Idir. Documents et témoignages sur le syndicalisme algérien, ENAP-ENAL, Alger, 1991 ; Boualem Bourouiba, les Syndicalistes algériens ; leur combat de l’éveil à la libération, L’Harmattan, Paris, 1998. 18 Union générale des étudiants musulmans algériens. 19 Cf. Slimane Chikh, op. cit., p. 351. 20 Mohammed Harbi, le mirage et rélalité, p. 252. 21 Ibid., p. 253 22 L’EMG fut créé en janvier 1960 et confié au colonel Boumediene. Ce segment militaire, appuyé à la prétorienne sur l’armée des frontières Maroc et surtout Tunisie, s’empara du pouvoir à l’été 1962 au prix d’une conquête militaire contre des troupes des maquis, avec le prestigieux chef historique Ben Bella pour tête d’affiche. 23 Il existe en effet plusieurs procédés pour exhéréder les femmes, notamment par le biais de la constitution de biens habûs ou waqf, -fondations de mainmorte permettant à un testateur de nantir une fondation pieuse en en réservant les revenus à un dévolutaire – généralement masculin – choisi par le testa­teur. 24 Jeunes lycéens du collège de Blida qui se formèrent politiquement au moment du débarquement américain en Algérie. Ce groupe comprit notamment Ramdane Abbane, Ben Youssef Ben Khedda, Saad Dahlab, Mostefa Lacheraf, M’hamed Yazid, 25 Ministre de l’information du GPRA de 1958 à 1962. 26 Cf. Mohamed Teguia, l’Algérie en guerre, OPU, Alger, 27 Armée. 28 Célèbre militant kabyle aux soins duquel fut tourné à la ronéo, à Ighil-Imoula, en Kabylie, le texte de la proclamation du 1er novembre 1954. 29 Ali Zamoum, le Pays des Hommes libres. Tamurt Imazighen, La Pensée sauvage, Paris, 1998, p. 269. 30 Youssef Zighout fut le chef de la wilaya II Constantinois de début 1955 à sa mort au combat en octobre 1956. 31 in Archives du SHAT Service historique de l’armée de terre, 1H1719-1. 32 Cité par SlimaneChikh, op. cit., p. 351. 33 L’Idéologie arabe contemporaine, Maspero, Paris, 1967. 34 Journal central du FLN jusqu’en 1957. Lui succéda El Moudjahid. 35 Notamment dans Août 14. 36 La communauté villageoise russe. 37 Slimane Chikh, op. cit., p. 349. 38 En arabe, chirk le fait de briser l’unicité divine en donnant à Dieu des associés est de même racine que ichtirâkiyya socialisme. 39 Terme signifiant à peu près propagande, utilisé par le grand penseur maghrébin du XIVe siècle Ibn Khaldoun pour désigner la publicité qui est faite, dans le cadre de la solidarité tribale açabiyya, par un groupe tribal pour amener ce groupe au pouvoir. Étant entendu que, avec le FLN, on est passé de la tribu à l’appareil militarisé. 40 Union démocratique du Manifeste algérien, parti libéral fondé par Ferhat Abbas en 1946. 41 Il est présenté comme ayant un rôle important mais, curieusement, le projet de Constitution préparé par la même fédération fait à peine mention du parti… 42 Auxquels ont contribué Mabrouk Belhocine, Ben Khedda, Lamine Khene et Mohammed Bedjaoui à l’été 1959 en vue du CNRA de décembre 1959-janvier 1960. Cf. le texte in extenso, notamment in Archives Harbi et Archives du SHAT., *1H1679-1. 43 Texte in ibid., loc. cit. 44 On ne pourra qu’approuver, s’appliquant à l’Algérie, cette formule de Jean-Paul Charnay Les Arabes ont confondu guerre de libération et Révolution », l’Audace, n° 6, août 1994 interview par Amor Mezzi. 45 cf. Salah Bendrissou, Implantation des Mozabites dans l’Algérois entre les deux guerres, thèse, université de Paris-VIII, janvier de page Pour citer cet article Référence papier Gilbert Meynier, La Révolution » du FLN 1954-1962 », Insaniyat / إنسانيات, 25-26 2004, 7-25. Référence électronique Gilbert Meynier, La Révolution » du FLN 1954-1962 », Insaniyat / إنسانيات [En ligne], 25-26 2004, mis en ligne le 14 août 2012, consulté le 17 août 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Gilbert Meynier Historien, professeur émérite - Université de Nancy II. Articles du même auteur Haut de page Droits d’auteur © CRASCHaut de page La Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen a été adoptée le 26 août 1789 par l'Assemblée constituante. Il s'agit d'une déclaration des principes fondamentaux, composée d'un préambule et de 17 articles. Elle énonce notamment le principe d’égalité et énumère des droits naturels et imprescriptibles comme la liberté et la résistance à l'oppression. La France vit alors des heures mouvementée. C'est la Révolution française. Petit rappel historique. La Révolution, jour après jour 5 mai 1789 les États généraux, convoqués par Louis XVI, se réunissent à Versailles. 17 juin 1789 les députés du Tiers État se proclament Assemblée nationale. 20 juin 1789 les députés de la nouvelle assemblée jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France. C'est le "Serment du Jeu de Paume". 9 juillet proclamation de l'Assemblée constituante 14 juillet 1789 le peuple de Paris prend la Bastille, la prison qui symbolise le pouvoir absolu du roi. 4 août 1789 abolition des privilèges et du système féodal. Tous les citoyens ont les mêmes droits. L'assemblée constituante décide de rédiger une déclaration des principes fondamentaux à partir desquels sera établie une nouvelle Constitution. L'idée de cette Déclaration est suscitée par celle faite par les Américains en 1776 pour affirmer leurs droits face aux Anglais. Car ces-derniers les considéraient comme des colons asservis. Objectifs pédagogiques de cet exercice 1 Analyser la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen Étude des principes qui assurent la liberté de tous et qui doivent être respectés par les gouvernements la souveraineté nationale article 3; la liberté individuelle article 4; la liberté de penser et de s'exprimer articles 10 et 11; l'égalité de tous devant la loi article 6; la propriété article 17. En particulier étude de l'article 2 Comprendre l'idée de "principe" règle destinée à guider toute action et à fonder tout Dégager l'idée qu'il existe des droits fondamentaux qu'il est coupable de ne pas respecter. Les pays où ils sont respectés sont des démocraties. Pré-requis Avoir étudié la Révolution française en histoire. Vocabulaire Matériel - une affiche de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. - un exemplaire du texte. Exercice A / Analyser un document iconographique l'affiche de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyena Quel est le titre du document présenté ? Demander à l'enfant ce que sont les droits de l'homme. Il doit donner des exemples. De qui parle-t-on quand on emploie le mot "homme"? Chercher la définition du mot "citoyen". Chercher des expressions qui contiennent le mot "citoyen".b À quelle occasion la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen a été adoptée ? Avant la Révolution de 1789, le roi est le souverain absolu. C'est la période qu'on appelle l'Ancien Régime. Mais le 4 août 1789, l'Assemblée constituante vote l'abolition des privilèges et du système féodal. La Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen est inspirée de la déclaration de l'indépendance américaine de 1776 et de l'esprit philosophique du XVIIIème Comment la Déclaration des Droits de l'homme est-elle présentée ? Que représentent les deux personnages en haut, à droite et à gauche, du document ? La Déclaration est présentée comme un monument. Plusieurs symboles y figurent le personnage en haut et à gauche incarne le peuple français qui se libère de ses chaînes. Il porte la couronne de la souveraineté. le personnage en haut et à droite représente l'Etre suprême, un dieu qui a été inventé par les révolutionnaires et est le symbole de la sa main droite, il tient un sceptre qui montre un triangle lumineux. L'oeil au centre est le symbole de la connaissance et de la conscience. Sa main gauche montre les droits de l'homme. Faire remarquer la chaîne de feuilles qui réunit tous les citoyens dans la fraternité. d Était-on libre avant 1789 ? Et aujourd'hui ? La Déclaration de 1789 nous garantit aujourd'hui cette liberté. C'est donc un texte très important. L'enfant peut ici rappeler le contexte historique, ce qu'est l'Ancien Régime, la Révolution française, la prise de la Bastille, la nuit du 4 août, l'Assemblée constituante... Ouverture des Etats généraux en 1789 B/ Analyse du texte préambule et 17 articles Le texte de la déclaration est un peu complexe. Quelques articles sont à lire et à expliquer notamment l'article premier, les autres sont à résumer et à simplifier. Les explications devront s'appuyer sur des exemples historiques situé avant et après la Révolution. L'enfant effectuant cet exercice peut lire cette déclaration dans n'importe quel ordre. a Relever les articles qui traitent de - l'égalité; - la liberté; - la Quelles sont les limites à la liberté ? Dégager l'idée qu'une loi peut interdire pour mieux Écrire la phrase la plus importante de ces articles Conclusion La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 garantit la liberté à tous les Français. Et cela, aujourd'hui encore. Elle est citée comme référence dans le préambule de la constitution de 1958, sur laquelle repose la Vème République. C'est un texte juridique majeur, que tous les gouvernements français successifs ont l'obligation de respecter. Pour prolonger l'exercice La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies, à Paris le 10 septembre 1948. Dans un contexte d'après-guerre donc. Elle est différente de Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, car elle n'a pas de valeur juridique mais une valeur morale. Elle propose un idéal vers lequel tous les Etats des Nations unies sont invités à tendre. Illustrations Ouverture des États généraux à Versailles, d'Auguste Couder ©RMN Déclaration des droits de l'homme et du citoyen © Musée Carnavalet / Roger-Viollet L’histoire du premier disque dur à enregistrement magnétique remonte au milieu des années 1950, avec IBM pour International Business Machines. Une société qui n’était déjà pas toute jeune puisque sa création remonte à 1911. Elle était alors connue sous le nom de Computing Tabulating and Recording Company C-T-R, avant d’en changer en 1924 pour devenir celle que l’on connaît encore aujourd’ possibilité de changer les disques/plateaux fut introduite dès 1962 dans l’IBM 1311. Chaque pack de disques » contenait six plateaux de 14" 35,6 cm environ tournant à 1 500 tpm. L’ensemble mesurait une dizaine de centimètres de hauteur pour un poids de 4,5 kg et pouvait être manipulé d’une main. La capacité était de 2 millions de caractères. En 1970, l’IBM 3330 apporta la correction d’erreur gérée par le disque, déchargeant le processeur de cette tâche. Ce système pouvait intégrer entre deux et seize périphériques de stockage pour une capacité comprise entre 200 et 1 600 millions de caractères. Ce fut à la même époque que la première disquette souple naquit, vénérable ancêtre de nos bonnes vieilles clés USB. Il faudra attendre 1973 pour voir débarquer la toute première unité de stockage comprenant les plateaux, les têtes de lecture/écriture et l’électronique embarqués dans une seule et même cartouche scellée ; une technique encore utilisée aujourd’hui dans les disques durs. D’une quarantaine de centimètres de diamètre, le 3348 Data Module arborait une forme qui n’était pas sans rappeler d’une certaine manière le vaisseau Enterprise de Star Trek. Cette cartouche s’installait dans un système qui occupait la place d’une grosse machine à laver l’IBM 3340 Direct Access Storage Facility. IBM 3330 et IBM 3340 Elle pouvait facilement être changée, sans nécessiter de grosses opérations de maintenance. Aucune mise à jour n’était nécessaire puisqu’elle intégrait tout ce dont elle avait besoin. IBM affirmait que cette manipulation pouvait être réalisée en vingt secondes, une petite révolution pour l’époque. Deux capacités étaient proposées 35 Mo Model 35 et 70 Mo Model 70. Un Model 70F était aussi de la partie, se distinguant par 500 Ko accessibles via des têtes fixes. Plusieurs IBM 3340 Direct Access Storage Facility pouvaient être installés avec un ordinateur IBM System/370 Model 115 de l’époque. Le fabricant revendiquait un taux de transfert de 885 Ko/s avec un temps d’accès moyen de 25 ms. Il dépassait de peu le 3330 de 1973 qui était respectivement à 806 Ko/s et 30 ms. Un peu moins de dix ans auparavant, en 1965, les débits de l’IBM 2314 étaient deux fois moins rapides 312 Ko/s pour un temps d’accès deux fois plus important 60 ms. Pour la petite histoire, l’IBM 3340 était appelé 30-30 » par les ingénieurs en charge de son développement, mais c’était également le nom commun d’un fusil de la société Winchester. Kenneth E. Haughton, responsable du développement du 3340, aurait déclaré que si c’est un 30-30, alors ce doit être un Winchester ». C’est en tout cas l’histoire racontée par IBM. Bref, pendant près de vingt ans la technique s’améliora, la miniaturisation fit son œuvre et de nouveaux formats furent mis sur le marché, mais sans la moindre standardisation. Le premier disque dur de 5,25" arrive C’est finalement en 1980 que débarqua le premier disque dur au format de 5,25" pensé pour s’intégrer dans les ordinateurs personnels le ST506 de Seagate. Sa capacité était de 5 Mo, comme l’IBM 350 de 1956, mais avec un encombrement largement moindre. Le ST506 comprenait deux plateaux et quatre têtes. Les débits théoriques étaient de 625 Ko/s, le temps d’accès moyen de 85 ms avec une vitesse de rotation de 3 600 tpm. Une version de 10 Mo existait également avec le double de plateaux et de têtes, baptisée ST412. Il s’agissait dans tous les cas d’une étape importante pour le fabricant, car elle permit ensuite l’arrivée en masse des disques dans les ordinateurs personnels. Le ST506 utilisait une interface avec deux connecteurs, relativement simple pour l’époque. Elle fut reprise par d’autres fabricants qui proposaient des disques durs compatibles. Certains parlaient ainsi d’un standard ST506 » ou d’un contrôleur MFM. Celui-ci fut modifié au début des années 1980 par la société Maxtor pour devenir l’ESDI Enhanced Small Disk Interface. Arrivèrent ensuite l’IDE Parallel ATA et le SCSI Small Computer System Interface pour les professionnels. La première évolua vers le SATA Serial ATA et maintenant différents connecteurs PCI Express sur les SSD nous y reviendrons. La société Seagate s’appelait Shugart Technology lors de sa création en 1978. Elle changea de nom l’année suivante afin d’éviter un procès avec Shugart Associates, une filiale de Xerox depuis 1977. Cette similitude entre les deux noms n’était pas due au hasard un même homme était le cofondateur des deux sociétés, Alan Shugart, qui travailla également sur l’IBM 350 le premier disque dur. Standardisation des formats et hausse de la capacité Le tout premier disque dur de 3,5" naquit pour sa part en 1983 avec Rodime. Le constructeur proposait ses RO351 de 6,38 Mo et RO352 de 12,75 Mo utilisant eux aussi un contrôleur MFM. C’est en 1988 que le format de 2,5" débarqua chez PrairieTek et son disque dur PT220 de 20 Mo. Il s’agissait d’une étape importante pour les ordinateurs portables qui ont longtemps utilisé ce format avant de passer au SSD plus efficace et moins encombrant. Le PT220 mesurait 25 mm de hauteur, très loin des standards actuels qui sont généralement compris entre 7 et 12,5 mm. En 1990, la société avait aussi commercialisé un PT120 de 20 Mo avec une hauteur de seulement » 15,4 mm. Nous pouvons également faire allusion au PT240 de 40 Mo 25 mm de hauteur et au PT242 de 40 Mo, mais avec une épaisseur de 19 mm. Déjà à l’époque, la réduction de la hauteur, et donc de l’encombrement, était un point différenciant. Crédits baloon111/iStock Comme Rodime, PrairieTek connut un destin funeste il fut déclaré en faillite en 1991 et sa propriété intellectuelle fut ensuite rachetée par Conner Seagate et Alps. Si le nom de Rodime ne vous dit rien, c’est normal la société est totalement absente du marché des disques durs depuis près de 30 ans puisqu’elle a cessé ses activités dans ce domaine au début des années 1990. Elle s’était alors concentrée sur ses brevets, intentant des procès aux fabricants de HDD 3,5". L’histoire est plus complexe qu’il n’y paraît puisque les brevets de Rodime datent de 1984 et 1985, alors que des lecteurs de disquettes de 3,5" et un disque dur MiniScribe existaient déjà dans ce format avant cette date. En 2000, Seagate jetait finalement l’éponge et acceptait de payer 45 millions de dollars à Rodime contre l’abandon des poursuites. Le fabricant estimait pourtant pouvoir gagner, mais avait finalement accepté un arrangement amiable étant donné l’incertitude d’une affaire aussi complexe sur le plan technique face à un jury n’ayant aucune expertise en technologie ». Du côté des capacités, un premier cap fut franchi en 1982 avec le H-8598 de Hitachi qui proposait pour la première fois une capacité de plus de 1 Go. Il utilisait pour cela dix plateaux de 14" environ 35 cm – autant dire qu’il ne rentrait absolument pas dans le format de 5,25". Il faudra attendre ensuite la fin des années 1990 pour voir d’autres avancées importantes sur ce point. Quantum depuis racheté par Maxtor et Seagate occupait alors une place importante avec ses Bigfoot de 5,25" qui pouvaient atteindre jusqu’à 19,2 Go avec leur version TS ». En 1998, année du centenaire du télégraphone de Valdemar Poulsen, IBM lança son Deskstar 25GP. D’une capacité de 25 Go, il dépassait non seulement les Bigfoot de Quantum, mais était aussi bien plus compact puisqu’au format de 3,5". Le fabricant franchissait également un cap sur les disques durs pour ordinateurs portables 14 Go. D’autres révolutions mises en marche Surtout, c’est pendant cette période de près de vingt ans que plusieurs barrières ont été franchies, dessinant peu à peu l’industrie du stockage que l’on connaît aujourd’hui. S’il est désormais présent partout, le premier SSD Solid State Drive sans disques mécaniques et têtes de lecture/écriture fut mis en vente par SanDisk en 1991. Il coûtait alors 1 000 $ pour 20 Mo, utilisant un format PCMCIA. L’année suivante, on avait droit au premier disque dur de 7 200 tpm, avant le passage à 10 000 tpm en 1996, et enfin de 15 000 tpm en 2000. Des solutions à l’époque utilisées surtout sur le marché professionnel et quelques disques durs haut de gamme dans l’offre grand public. Pendant un temps, Western Digital aurait préparé la sortie d’un Raptor grimpant à 20 000 tpm, mais rien de tel ne fut finalement annoncé. Peu après, IBM présenta ses Microdrive, de petits disques durs de 42,8 x 36,4 x 5 mm seulement à leur lancement, avec une capacité de 170 ou 340 Mo via un seul plateau. Ils se développèrent durant les années 2000, avant de disparaître au profit de la mémoire flash. Cette dernière peut en effet être compacte tout en s’avérant plus performante, avec une meilleure capacité, ainsi qu’une consommation énergétique plus faible. Le saviez-vous ? Le terme Flash » a été inventé lorsqu’un ingénieur a remarqué que les données pouvaient être effacées en une fraction de seconde », rappelant le déclenchement du flash de l’appareil photo. L’ère nouvelle des téraoctets Entre 1998 et 2008, la capacité des disques durs fut multipliée par plus de 60, alors qu’elle n’était que » 10 fois plus importante en 2018 par rapport à 2008. Selon IBM, une barrière symbolique était franchie en 2012 La capacité de stockage numérique dépasse celle de l’analogique. » Si le rythme s’est ralenti, de nouveaux caps ont été pourtant franchis. Hitachi fut ainsi le premier constructeur à annoncer un disque dur de 500 Go dès 2005, soit une capacité multipliée par 20 en seulement sept ans. Deux ans plus tard en 2007, le fabricant doublait ce score en passant à 1To. Nous sommes ensuite passés d’un maximum de 2 To en 2009 à 3 To en 2010, puis 4 To en 2011, 6 To en 2013, 8 To en 2014,10 To en 2015, 12 To en 2016, 14 To en 2017, et enfin 16 To en 2018. Sans surprise, les premiers exemplaires de 18 et 20 To sont attendus d’ici fin 2019 avec une production en masse début 2020. L’industrie s’est donc stabilisée sur un rythme d’une augmentation de 2 To par an, soit le double de ce qu’elle était capable de faire au début de la décennie. Réussir à doubler la mise Pour proposer toujours plus de capacité, les technologies sont contraintes d’évoluer puisque nous nous approchons des limites de ce que permettent les lois de la physique avec les procédés actuels. En effet, le format étant fixe 2,5" ou 3,5", il est impossible d’empiler des plateaux à l’infini. Il faut donc améliorer leur densité. Chez Western Digital et Seagate, deux technologies sont ainsi appelées à la rescousse MAMR pour Microwave Assisted Magnetic Recording et HAMR Heat Assisted Magnetic Recording. La première utilise un oscillateur/amplificateur sur la tête d’écriture, tandis que la seconde exploite un faisceau laser. Deux approches différentes pour un même but. Dans les deux cas, il s’agit d’une cuisine interne les disques durs seront capables de fonctionner dans les ordinateurs traditionnels sans avoir besoin de recourir à un contrôleur spécifique. 20 To sont ainsi prévus pour l’année 2020, puis une rapide montée en puissance avec 40 To d’ici 2023/2025. Si les datacenters et les professionnels constituent les premières cibles, rien n’empêchera un particulier de sauter le pas s’il le souhaite. Seagate mise également sur la technologie Multi Actuator, baptisée Pour faire simple, le disque dur dispose de deux actionneurs » indépendants, chacun doté de ses propres têtes de lecture et écriture et s’occupant de la moitié des plateaux. Il est donc vu comme deux unités de stockage, permettant en théorie de doubler les entrées/sorties, car le système peut demander et recevoir simultanément des données de deux zones du disque en parallèle ». Un marché concentré Pour fêter le passage à l’an 2000, Maxtor se paye la division disque dur de Quantum ; c’est l’une des premières acquisitions d’une très longue série. En effet, trois ans plus tard, Hitachi Global Storage Technologies HGST débarque d’une fusion entre la division stockage de Hitachi et la branche des disques durs d’IBM. En 2009, Toshiba croque la division disque dur de Fujitsu. De son côté, Seagate commence à faire ses emplettes en 1996 en fusionnant avec Conner Peripherals, puis elle continue de plus belle en 2005 avec l’acquisition de Maxtor et donc de Quantum par effet domino. En 2011, Seagate continue en se payant la division des disques durs de Samsung. Au même moment, Western Digital avale HGST qui avait pour rappel englouti les disques durs d’IBM. Vous suivez ? Seagate se renforce encore en 2012 et 2014 avec les rachats successifs de LaCie et SandForce, un moyen de mettre un pied dans le monde des SSD. Pour ne pas être en reste, Western Digital s’offre un autre spécialiste des SSD SanDisk. Aujourd’hui, trois fabricants se partagent la plus grosse part du gâteau Seagate, Toshiba et Western Digital. Ils proposent également des SSD aux côtés d’autres constructeurs spécialisés comme Samsung, Micron, Intel, etc. Montée en puissance des SSD et réduction des formats Au cours de ces dix dernières années, les SSD sont doucement montés en puissance, jusqu’à devenir la norme pour certains usages, du PC grand public à de nombreuses applications professionnelles. Il faut dire qu’ils sont avantagés face aux disques durs par des débits très élevés et une latence ultra-réduite. Souvent perçus comme des opposés, les HDD et les SSD sont néanmoins complémentaires. Les premiers présentent en effet toujours largement l’avantage d’un coût au gigaoctet nettement inférieur et de proposer des capacités avec lesquelles les SSD pour le grand public ne peuvent pour l’instant pas rivaliser, puisqu’ils ne grimpent que jusqu’à 4 To en format 2,5". Le système d’exploitation et les principales applications peuvent ainsi désormais être installés sur un SSD de 250 Go à 4 To suivant votre budget, tandis que le reste des programmes, des documents, des photos et autres vidéos peut être stocké sur un disque dur au rapport gigaoctet/euro bien plus avantageux. Les disques durs de plusieurs téraoctets sont également parfaits à placer dans un NAS, permettant un accès centralisé à vos données au sein de votre réseau local ou depuis l’extérieur si vous le désirez. Il y a néanmoins un terrain où les disques durs n’ont plus leur mot à dire, c’est celui de la compacité et de la diversité des formats. Outre les modèles classiques de 2,5"dotés d’un connecteur SATA, on trouve désormais de manière très courante le introduit en 2013. Il exploite une connectique SATA ou PCI Express sous la forme d’une petite carte de 22 x 30 mm à 22 x 110 mm, le plus souvent 22 x 80 mm. Compacts, ils nécessitent une bonne dissipation thermique, mais s’avèrent très rapides puisque l’on grimpe désormais facilement entre 3 et 5 Go/s en PCIe avec le protocole NVMe remplaçant AHCI. Il s’agit là aussi de l’aboutissement d’une longue évolution puisque le fait suite aux mPCIe et mSATA, lancés respectivement en 2007 et 2009. Mais l’on trouve également des connecteurs pour les SSD de 2,5" exploitant le PCI Express plutôt que le SATA. Dans le domaine des serveurs, on trouve de plus en plus des réglettes ou rulers très longues plus de 30 cm et fines 1 cm environ, capables d’embarquer plusieurs dizaines de téraoctets chacune. De quoi grimper à 1 Po dans une simple unité au format 1U telle que l’AF1000 de la marque Intel. La folle chute des prix au gigaoctet Terminons avec un petit point sur les tarifs... En 1957, le prix du mégaoctet était d’environ 10 000 dollars. Il est néanmoins rapidement descendu pour arriver sous les 40 dollars environ trente ans plus tard. Pour autant, la dégringolade tarifaire ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Au début des années 2000, le Go n’était plus facturé que 2 euros, puis moins de 10 centimes en 2010. En 2019, on trouve des disques durs de 4 To pour moins de 85 euros, soit un peu plus de... 2 centimes par Go. Pendant ce temps, les SSD ont pris le relais avec des tarifs élevés à leurs débuts, mais qui sont également descendus en flèche avec les années. Il est désormais passé sous la barrière de 10 centimes par Go pour les modèles d’entrée de gamme avec une interface SATA, alors que fin 2014, la moyenne était aux alentours de 35 centimes par Go. Les SSD PCIe, bien plus performants, sont un peu plus chers, généralement entre 12 et15 centimes par Go suivant les modèles et leurs performances. Cet article a été publié dans le 1 du magazine papier de Next INpact distribué en janvier dernier. Il est rediffusé ici dans son intégralité et sans modification. Il sera accessible à tous d'ici quelques semaines, comme l'ensemble de nos contenus. D'autres suivront, puis le PDF complet. Pour soutenir cette démarche, précommandez le 2 de notre magazine.

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